Identification des victimes les plus vulnérables de l’érosion côtière
L’une des activités majeures dans le cadre du projet AVENIR était de réaliser l’identification des victimes les plus vulnérables de l’érosion côtière. Pour ce faire, il a fallu que les équipes établissent la méthodologie de collecte des informations et de cotation de la vulnérabilité des victimes. Cet exercice réalisé, fin octobre 2019, il a fallu établir la stratégie d’approche à mettre en place pour obtenir l’adhésion des communautés à notre travail.
Nous avons donc dans un premier temps eu plusieurs rencontres avec le représentant du collectif des victimes de l’érosion côtière. Puis, suite à l’atelier réalisé en octobre 2019 à l’occasion duquel nous avons rencontré l’un des adjoints au maire de la mairie de Baguida, nous sommes allés rencontrer la mairie pour présenter le projet AVENIR et les actions de NADDAF menées dans ce cadre. Nous avons obtenu leur soutien et avons débuté une collaboration avec eux. Début janvier, nous avons donc pu mettre en place notre plan d’action pour réaliser la collecte d’information.
Les étapes de la collecte d’information
Le 10 janvier 2020, avec l’aide de la mairie, nous avons rencontré les principaux représentants des villages composants la commune de Baguida (05 villages : Gbegstobé, Doevikopé, Avepozzo, Agbavi et Kpogan). Après leur avoir présenté le projet AVENIR, les activités envisagées par NADDAF dans ce cadre et les objectifs que nous poursuivons, nous avons pu leur démontrer l’intérêt qu’ils avaient de collaborer avec nous. Nous souhaitions également les associer à notre démarche. Pour cela, nous leur avons demandé de désigner au sein de leur village deux personnes pour nous aider à procéder à la collecte des informations nécessaire à notre travail d’identification des victimes. Cette rencontre a également été l’occasion de laisser aux chefs de village le choix du village sur lequel nous allions intervenir.
Ces personnes désignées, nous avons réalisé la formation des 10 collecteurs le 20 janvier 2020, à la mairie de Baguida. Nous leur avons présenté le questionnaire élaboré pour collecter les informations nécessaires et expliqué comment il fonctionnait et comment le renseigné. Enfin, nous avons convenu avec les collecteurs que le travail devait être réalisé les après-midis afin de s’assurer de leur disponibilité et de celle des villageois.
Nous avons donc débuté la collecte de données le mardi 28 janvier après midi et achevé celle-ci le 4 février. Durant cette période, nous avons rencontré 492 personnes.
Nous ne pouvons prétendre à l’exhaustivité, puisqu’aucun recensement de la population n’existant, nous ne savons pas si nous avons pu rencontrer tout le monde.
L’enquête s’est déroulée dans un très bon climat. Le chef du village ainsi que les 02 collecteurs du village avaient fait un très bon travail préparatoire et avons annoncé notre arrivée. Ainsi, les gens s’étaient organisés pour être présent et nous ont réservé un très bon accueil.
Les résultats
Les résultats de ce travail ont donné lieu à quatre livrables :
- Une base de données des victimes de l’érosion côtière dans le village de Doevikopé
- Une analyse quantitative des données collectées au regard de leur sexe, leur âge, leur situation économique, familiale, etc.
- Une analyse de la vulnérabilité des victimes déterminant les plus vulnérables d’entre elles
- Un rapport d’étude final regroupant la méthodologie, les analyses et les résultats.
La suite
Les moyens financiers disponibles dans le cadre du projet AVENIR ne permettait d’intervenir que sur une communauté. Il s’agissait donc pour NADDAF de réaliser un projet pilote permettant de mettre en place une méthodologie de collecte d’information qui fonctionne. Devant le succès rencontré lors de la réalisation de cette activité, il apparait nécessaire de continuer le recensement des victimes de l’érosion côtière. La mairie de Baguida soutient la réalisation de ces enquêtes et les chefs des villages composants le Golfe 6 sont également favorables à ces initiatives.